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Photographe: Ed. & JMJ Lefebvre ©
Date: 1947-1973
Format: divers N&B et
couleur
Sujet: Souvenirs
personnels
Lieu: divers
Pays: France
Quand je regarde cette photo de village
qui est toujours à ma portée, chaque rue et chaque maison font
affluer instantanément une foultitude de pans de vie passée là,
entre 1948 et 1970, en continu ou durant les vacances scolaires
et universitaires. Il est merveilleux qu'une vue aérienne puisse
faciliter à ce point la souvenance du passé. Sur le seul plan aéronautique
je vois l'endroit exact où, de l'âge de 8 à celui de 10 ans, j'attendais
chaque jour de semaine pendant les grandes vacances d'été que
le moniteur m'embarque dans son petit cabrio Rosengart pour le
terrain d'aviation assez proche où quantités d'heures passées
avec lui ont énormément contribué à forger ma passion pour l'aviation.
Si on trace une droite horizontale passant juste à la base du
clocher de l'église on a grosso modo l'axe que tous les types d'avions
de combat de l'armée de l'air, du P-47 au Mirage III en passant
par les Lightning du 1/33 Belfort, suivaient vers l'ouest à
basse altitude pour se diriger vers Luxeuil, survolant la presque
verticale de notre maison parfaitement orientée pour les
observer. Selon ce même axe j'ai pu voir aussi tant et plus tous
les types, du F-80 au F-105, ayant équipé les unités de l'USAF
stationnées en France et en Allemagne, sans parler des B-36 fort
bruyants du Strategic Air Command regagnant leur base de
Nouasseur au Maroc à très haute altitude après leur longue
mission de dissuasion le long du rideau de fer, ni des "dogfights"
entre les uns et les autres des chasseurs que je suivais aisément,
couché sur le dos dans l'herbe du parc ou même dans les
graviers de la cour, avec ou sans jumelles de marine grossissant
12 fois, selon leur altitude.
Quel appel du ciel!!!
EDITORIAL
Tout d'abord une Bonne et Heureuse Année
2003 à chacun d'entre vous, que vous soyez enfant, demoiselle,
dame ou monsieur passionné d'aéronautique.
Ensuite, nouvelle peu agréable pour les anglophones: en dépit
du titre anglais il n'y aura plus de légendes approximatives,
foireuses ou résumées dans la langue de Shakespeare car je
manque trop cruellement de temps; pour le plaisir de tous mieux
vaut numériser calmement négatifs, dias et photos que traduire
à la va-vite.
Sorry for English speaking customers, just
try to use the free translation
capabilities available on the network. Thanks to understand the
lack of time for me to produce bad captions in English, remaining
life being now on the bad size of the curve and I know that your
first pleasure is to see pictures...
Enfin, à partir du reste de photos se perdant au fil des années
pareille débauche de légendes est exceptionnelle. Vous y
trouverez en quelque sorte un tout petit peu des causes et
circonstances de la naissance d'une passion aéronautique que d'aucuns
pourraient considérer comme maladive. Je les rassure, ma tête
va très bien car cinquante ans après et d'avantage, sans notes
pratiquement sauf mensurations ou détail technique ponctuel
oublié, pas même, à une exception près, aidé de la moindre
mention au dos des photos ou pochettes de négatifs, j'ai écrit
toutes les légendes en direct, après établissement d'une
chronologie raisonnée, et au fur et à mesure des images
arrivant à l'écran. Il en va autrement pour les désignations
nomenclaturesques avec numéro constructeur pour chaque appareil
ici présent toutes pompées sur le Registre F France 1920-1985
compilé magistralement par Pascal Brugier pour les Editions Le
Trait d'Union ayant pour responsable mon ami Jean Delmas, ancien
cadre de formation chez UTA, hélas perdu de vue depuis le Salon
du Bourget 1995 et dont les archives photographiques gigantesques
sont capables de mettre en transe n'importe quel spécialiste éclairé
en matière d'aéronautique.
J'aurais souhaité être plus précis (et encore je vous ai épargné
l'ennui (et me suis épargné des ennuis) en ne citant pas noms
et prénoms, les lois l'interdisent presque, de chacun de ceux
figurant sur ces photos prises par mon père ou moi-même) mais
il aurait fallu que je vive encore dans la région de mon enfance
et de mon adolescence pour consulter acteurs et témoins
survivants, archives, presse et tout et tout, bref c'était alors
un livre qu'il me fallait écrire.
La première partie de ce travail très personnel vous est autant
dédiée qu'aux parents et amis qui me restent et l'attendent
depuis longtemps déjà. Le reste va suivre dans la foulée car
je renonce au principe de récupérer à Paris, d'ici à
plusieurs mois, tout ce qui existe encore de photos persos ainsi
que d'articles de presse locaux, documents etc. jusqu'en 1973.
JMJ Lefebvre