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Cette vieille dame incapable de marcher seule, toute en noire comme portant le deuil du cher pays qui l'a quittée à jamais, voilà une des illustrations quant à la raison de la création de ce détachement militaire aéroportuaire. J'avais beau n'être en rien partie prenante dans l'Affaire Algérienne, sinon d'appartenir à l'un des derniers contingents envoyés là-bas avant le cessez-le feu, il était poignant souvent d'écouter ceux dont le retour aurait été véritablement problématique sans assistance totalement désintéressée et nos paroles de réconfort engageant à ne pas sombrer, dans l'attente de l'avion tout à la fois du désespoir et de la délivrance, étaient d'une grande sincèrité et s'avèraient parfois être de vraies thérapies. Plus d'une fois j'aurais aimé pouvoir retrouver en France, pour continuer d'extraordinaires conversations, des personnes disparaissant à l'intérieur des carlingues après un panoramique de leurs yeux très embués impressionnant à jamais d'ultimes images, au-delà le béton des pistes, de leur Algérois ou de leur très belle terre natale.
