The Super Mystère Collection
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A l'intérieur c'est d'une simplicité enfantine. La bobine réceptrice est retirée pour mieux faire voir le trajet suivi par le film qui est maintenu plan dans un couloir intérieur, en arrière du bloc objectif-obturateur, par un patin métallique pressé par ressort. A droite, entrant entre les joues de la bobine débitrice on voit le palpeur y plaquant le film tout en servant au dispositif de repérage de la longueur de film à peu près utilisée ou restant à prendre.
Cet appareil était vendu uniquement par son concepteur et fabricant dans un petit magasin qu'il possédait Bd Voltaire à Paris. L'endroit était fort pittoresque car le petit cercle des amateurs éclairés utilisateurs de cet appareil au format sub-miniature qui le fréquentait avait tout d'un ramassis de membres d'une société secrète ou bien de conspirateurs aux conversations pleines de sous-entendus et tenues avec des airs très entendus et, croyez moi, ça n'était pas toujours évident à comprendre, tout au moins les premières fois!!! On y venait à chaque film nouveau ou presque car, si on travaillait avec du "double huit", il fallait envoyer à déveloper dans un emballage pleins d'inscriptions externes " Ne pas couper, film en 16mm " et comme on n'était jamais sûr et certain qu'il n'y aurait de drame chacun y allait de son alerte manuscrite placée à l'intérieur de l'emballage puis encore dans la boite cylindrique contenant le bobineau exposé. Jamais on ne me fit de coupure par le milieu des 7,50 mètres pour m'en rendre le double mais, hélas, bien des photos prises trop sur les zônes d'amorce disparurent ou furent "cramées" au contact de la lumière en sortie du film de l'appareil ou au laboratoire du fabricant d'émulsions inversibles, c'est le cas pour deux vues de la patrouille de France qu'il a fallu coloriser pour cacher les outrages sûbis!!!