The Super Mystère Collection
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Autre vue en plan général du Praga qui me permet d'en finir avec son historique très résumé commencé avec la photo précédente. Le 9 mai 1958 l'avion passa de Belfort à Montbéliard son nouveau port d'attache. Il fut alors source de tracas avec Veritas car les vessies circulaires en caoutchouc pour actionner les mâchoires de freins se dégradaient; introuvables et impossibles à faire fabriquer, elles furent un peu retapées et on ferma plus ou moins les yeux encore qu'il était nécéssaire de faire extrèmement attention à l'atterrissage car l'appareil, une fois trois points, avait une direction très mal soufflée en raison de l'immense voilure et avait donc une très fâcheuse tendance au cheval de bois que seul du frein à droite pouvait efficacement contrer car il partait toujours à gauche!!!. Convoyé le 9 avril 1961 à Aix-Chambéry l'appareil entra à la CADAF sur ce terrain pour grande visite, accusant alors 579h52 cellule et 596h05 moteur. Il en resortit le 7 juillet pour revenir à Montbéliard et j'en devins propriétaire. Je fis une dizaine de vols avec et mon père effectua son vol d'adieu le 3 septembre 1961 et le 10 septembre ce fut à mon tour de le quitter pour aller faire mon service en Algérie et ne le retrouver que le 10 septembre 1962. Passé sous CNRA depuis le 10 juillet 1963, ce qui en avait fait le F-PCSH, il continua à voler de manière tout à fait satisfaisante et à me procurer de très grands plaisirs aux commandes. Convoyé par Pierre Brouard en septembre 64, un charmant garçon et pilote extraordinaire qui, après un long bout de carrière au Canada, est à présent instructeur Airbus en Chine, le Praga vola jusqu'au 15 décembre 1964 date de son ultime sortie car le couperet de Veritas était tombé. En effet, collé à la corite noire comme tous les avions de tourisme et planeurs allemands des années 30 et 40, ou comme les Mraz Sokol et autres excellents matériels tchécoslovaques comme le bimoteur Aéro 45, il fut interdit de vol à compter du 1er janvier 1965, année où je le vendis à un propriétaire de Mauboussin 124 qui ne garda pour celui ci que le moteur Walter Mikron III et tronçonna sur place à Toussus cette cellule paraissant totalement neuve intérieurement mais était susceptible de se décoller...bien qu'enfermée totalement dans un revêtement de contreplaqué marouflé et qui ne totalisait que 700 heures depuis sa construction...