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Presque de profil le Praga révèle un assez long fuselage doté d'un grand empennage vertical et d'un plan fixe horizontal haubané. Ce qui frape bien sûr c'est la grande voilure d'aspect barriqué sur toute son envergure et de corde assez profonde allant diminuant à partir de l'implantation des longs ailerons. Pas de dispositifs hypersustentateurs dont le besoin ne se faisait pas sentir sauf au décollage mais à cause du manque de tours chronique dont souffrait son Walter Mikron III numéro de série 36. 048 On peut noter qu'il y a évidements en extrémité de voilure à office de manutention ou de fixation de câbles d'arrimage au sol en cas de séjour prolongé à l'extérieur. A ce propos, autour de juillet-août 1950 ou 51, j'étais de sortie au Ballon d'Alsace ce jour là avec ma soeur, une tornade s'est abattue essentiellement sur la zône au nord de Belfort et le Praga acheté en seconde main par l'Aéro Club de Colmar qui stationnait, arrimé en extérieur, sur le terrain de Chaux résista très bien au vent à décorner les boeufs (et qui faucha bien des arbres de grande taille) mais toute la partie supérieure de son revêtement en contreplaqué fût dépecée par des grelons plus gros que des oeufs qui, en outre, fracassèrent de nombreuses nervures et autres longeronnets ou bien des cadres de fuselage. La cellule fut irrémédiablement classée R par Veritas et servit de bois de chauffage. Par chance, en septembre 1961, l'hélice ayant été cassée après collision avec une balise non visible dans des herbes hautes, j'ai pu récupérer à Colmar celle de ce Praga détruit alors qu'il n'en existait plus aucune disponible en France ou en Tchécoslovaquie...
