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Photographe: Jean-Michel Lefebvre ©
Date: 6
& 7 août 1973
Format: 35mm B&W
negative
Sujet: Mirage
III E & 5J.../F..., 13ème Escadre de Chasse
Lieu: Colmar-Meyenheim
Pays: France
EDITO
Le Mirage 5 F
"13-SC" termine la sortie "Paramount" non
sans être passé dans un dernier orage tout en entamant une procédure
GCA pour aller se poser, en suivant les instructions continues
d'un contrôleur au sol devant l'écran d'un radar PAR
fournissant deux fois par seconde la position de l'avion par
rapport à l'axe de la piste et à l'angle du plan de descente
qui lui est associé, sur la 19 de la BAO 132. Cette procédure
d'atterrissage de précision est intéressante à suivre en l'écoutant
au sol via un récepteur UHF mais elle devient fascinante quand
on la vit à la radio depuis un avion d'accompagnement tout à côté
du chasseur, une situation tout à fait exceptionnelle puisque
une procédure GCA ne s'adresse qu'à un avion solitaire, jamais
à deux même en formation très serrée. Ajoutez un gros ciel
d'orage, une masse d'air plutôt remuante et le spectacle offert
d'un avion modifiant sans cesse sa trajectoire à la voix est
unique et se grave dans la mémoire autant, sinon mieux, que
n'importe quel "Son et Lumière" sur la planète!!!
Ah oui ! Je ne vous l'avais pas dit mais pour ce vol mémorable,
ç'est visible sur les photos du premier volet, on a réuni sur
le "13-SC", dans la journée, afin que ça fasse plus
beau sur les photos en vol, les deux seuls Sidewinder que possédait
alors l'escadron 3/13 !!! N'allez pas dire que l'Armée de l'Air
n'était pas soucieuse de soigner son image et je la remercie
encore de m'avoir laissé carte blanche pour montrer un type
d'appareil qu'elle n'avait pas appelé de ses voeux mais qui,
soit dit en passant, s'est révélé excellent et très aimé de
ses pilotes car l'inexistence de radar Cyrano au profit d'un nez
super pointu en faisait le Mirage delta le plus sportif, car plus
rapide et plus maniable...
Un vrai chasseur léger quoi!!! Et, naturellement, un vrai camion
à bombes chaque fois qu'on le souhaitait!!!
Et tout ça se termine par quelques photos pas évidentes à
faire pour montrer que les avions ne dorment pas toujours la
nuit, ni tout ceux qui sont à leur service. Un regret c'est de
ne pas avoir essayé d'en faire d'autres au cours de reportages
ultérieurs. Il est vrai qu'avec un flash tenant dans la pochette
externe d'un veston on oublie totalement qu'on peut faire des
petits miracles à peu près publiables...
Jean-Michel J. Lefebvre